23/04/2014

Citadelles 2014: le Graal du Grumlie.

Le 40 des Citadelles: mon grand "amour!

Je suis de retour cette année avec la volonté d'atteindre un chrono "Graal". Après 2 ans à voir passer les amis sur le parcours, j'ai les dents qui rayent le parquet tellement j'ai envie. La prépa a été bonne: 1 course "cool" au trail de Bize Minervois suivie de deux courses particulièrement probantes (pour moi) au Maquis puis à Quillan il y a 15 jours.


En plus cette année c'est grand luxe: 1 famille super sympa a décider de m'adopter pour le week-end!
A J-3 c'est la catastrophe: le ciel me tombe sur la tête: 1 bon gros rhume me met bien à plat. Maintenant la question est: vais-je prendre le départ?

Arrivé tôt sur place le samedi après midi j'en profite pour discuter avec bon nombre d'amis et sans m'en rendre compte je rentre déjà dans la course sans pour autant me mettre la pression vu mon état pitoyable des jours précédents.
Aller un peu de sérieux, il faut préparer les affaires pour demain. Au fait Alex, tu as des chaussettes en stock? lol.
1 bon moment partagé autour d'un super repas agrémenté d'un combat d'accent: Bretagne/Ariège. Désolé Vivien tu étais un peu seul!

Réveillé avant le réveil: bon il a plu, mais rien d'exceptionnel, il ne fait pas trop froid. L'équipement est validé: Les raptor au pieds (non négociable!) corsaire, ts manche longue "chaud", ts manche courte et manchettes (je vous rappelle que je suis "balade"...!) et le buff millésime 2014 autour du cou.



Après un petit tour de déverrouillage des guiboles avec Manu, on rejoint la ligne. Ça va je tousse pas trop.
8h: feu c'est parti. Je suis  tout simplement heureux d'être là au sein du peloton.


Départ raisonnable en compagnie de José et Manu. Le temps de faire le clown, on se retrouve à Malbastit pour attaquer vraiment les sentiers.

Ben quoi je me recoiffe...
Peu de boue. Je reste raisonnable dans la petite descente: trop tôt, trop de monde et les barbelés pas très accueillants. José tente de s'échapper mais je l'ai à l’œil...

C'était plus gras le dimanche précédent lors du balisage!
Le bourbier de la Cathofe est en gréve. Place à la montée vers les crêtes de Madoual. le rythme est bon tout en étant raisonnable.Je gagne régulièrement des places.Les sensations sont bonnes! Tout va bien quoi! La Maza team partie en éclaireurs a le droit à la spéciale grumlie au passage (mais quel est le c.. qui s'accroche à mon sac...)
Passé les ruines de Péchiquelle la montée devient plus raide, mais je progresse toujours "facile". Arrivé au col du Tremblement je suis saisi par l'ambiance irréelle (beaucoup d'animation et d'encouragement le tout dans un cocon de brouillard)



Aller c'est parti pour l'aller/retour vers le château. Toujours sage mais quand même un peu plus rapide que ceux qui m'entourent.

1 petit coucou à Yvan et on redescend tranquillement jusqu'à la croix tout en encourageant les copains que je croise.


Je déroule gentiment dans la descente vers Montferrier. Dans ma stratégie je m'étais interdit d'y être en moins de 2 heures...C'est raté! 1h58'56...
Ravitaillement rapide, coca, saucisson, chocolat, refaire les niveaux, un bout de pain d'épice pour la route. Et c'est reparti, enfin presque: arrêt nécessaire pour ajuster le réglage des lacets car cela siffle un peu du coté de tibia gauche.
Je suis toujours bien en montée. Dans la superbe descente vers Silence je profite vraiment du moment de plénitude. La partie finale est à peine grasse (pfuttt tout fout le camp...)
La remontée dans la forêt de Mondini est un régal.


Je suis accueilli tel un héros à la route de Coulzonne par Pascal et William qui ont pris la relève au poste de signaleurs.
Je ne m'arrête pas car je sais que c'est là que va se jouer un grande partie de ma course: la liaison vers Roquefixade: 3k5 ou il ne faut rien lâcher et courir le plus possible sans s'emballer non plus.

Des fois on peut voir le château de Roquefixade!
Le rythme est globalement bon, mai y a un avion qui arrive: Pierre laurent Viguier futur vainqueur du 73 me passe sous le rocher d'escalade.
On tourne à droite et c'est la terrrrrrrible montée pour aller chercher la crête. Si je vous dit que je ne l'ai jamais trouvé aussi facile vous me croyez? Et en plus il n'y a presque pas de vent.

Le passage un peu technique se passe bien et derrière c'est la descente vers Roquefort. Je reste souple et calme même si j'ai bien envie de suivre 2 gars qui me doublent...
Au niveau des cascades Pascal Massou me double. Un "aller Pascal" le fait se retourner . Il prend le temps de prendre de mes nouvelles et de m'encourager et repart vers une superbe 3ème place sur le 73!


Le ravito de Roquefort est atteint en 4h06. Jusque là tout va bien. Même rituel avec une juste la variante eau gazeuse dans le bidon pour prévenir toute tentative de farce de la part de mon estomac.

Bon là c'est le moment de mettre le cerveau en mode "je lâche rien" sur "l’interminable" partie qui nous ramène vers les gorges de Péreille. Courir, toujours courir. Jusque là je ne m'occupai pas des "autres" pour gérer, mais le fait d'avoir un petit groupe devant m'a fait ne rien lâcher sur cette partie.

Aller hop on met un peu plus de vitesse dans la montée qui suit. Est ce le fait d'entendre un chevalier nous encourager en haut? Je déroule dans la descente vers le ravito, vers la libération. Maintenant je suis prêt pour envoyer tout ce qui reste.
Raissac 5h08. la quête du Graal est en bonne voie. Remplissage du bidon et droit devant. Tout à gauche même le clignotant....Je suis presque tenté de courir sur la deuxième partie qui est quand même moins raide. Et oh on se calme, on attend de tourner à droite en haut...

Raissac ça monte quand même un peu!

10 mètres avant je fais la jonction avec 2 coureurs. Et là le grumlie est chaud bouillant. C'est le money time!
Pardon les gars, c'est l'heure du festival de cannes! Je relance immédiatement sur un gros rythme et grâce à mes raptor à l'accroche de feu je suis en confiance sur ce terrain. Plus question de gérer, d'autant plus que je vois du monde devant. Hop hop hop on lâche rien aller aller; encore. Je double encore et encore!
Vite, vite, bon elle arrive cette croix oui? OUI!!!!!!!

Banzaï dans la dernière descente, je jubile, j'émotionne...

Alex tout sourire (comme d'hab' quoi!)en termine sur le 20.

Allez les spectateurs plus de bruits, j'entends rien!
Les dernières marches, et un sprint de fou furieux dans la dernière ligne droite accompagné d'un énorme cri de joie et en plus le grand plaisir de taper dans la main de Michel le grand maitre des lieux.

Le Graal est atteint en 5h55! Avec en plus le plaisir du début à la fin. 1 véritable régalade quoi!

Bien joué José!
1 grand merci à Michel et toute son équipe pour cette magnifique édition, à la famille Barbas pour l'accueil du week-end et la joie de vivre si communicative et à tous les copains avec qui j'ai la chance de partager de superbes moments depuis maintenant 7 ans!

MERCI MERCI MERCI




Crédit photos: Alex,Yvan,José et les archives de grumlie.


5 commentaires:

  1. Champion Romain ! Mérité ce graal ! Rendez vous dans le Caroux fin mai...

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  2. "J'aime quand un plan se déroule sans accroc" bravo et merci pour ce récit jubilatoire.


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  3. Trop facile ce 40 km ! Le "rhube" te réussit bien....Et surtout tu es en train de nous faire une saison de feu follet . Bravo Romain.

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  4. Enorme course, énorme récit. Et l'arrivée la plus déjantée que j'ai vue en ce jour.
    A bientôt pour la suite des aventures.
    Michel

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  5. Encore Bravo et Merci Romain de nous avoir fait revivre cette remarquable Edition du TDC

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