04/07/2013

Sobrarbe 2013

L'affaire Sobrarbe/Grumlietraileur: la théorie du complot est relancée!

L'un des avocats américains de Grumlietraileur a fait savoir Jeudi 04 Juillet qu'il n'excluait pas que son client ait été victime d'une "entreprise délibérée visant à le détruire trailistiquement" lors de sa participation à l'ultra de Sobrarbe à Ainsa le 29 Juin dernier. 

1 petit retour sur les éléments en notre possession: 2011 et 2012 arrêt au "maraton" par grillade, ou par noyade de moteur. La piste d'une météo caniculaire est avancée. Sans doute une volonté de brouiller les pistes et de faire croire à un accident!

Revivons maintenant la version 2013 du combat: Sobrarbe vs Grumlietraileur.

C'est simple: Grumlie est prêt à vaincre le signe indien l’empêchant d'être allegador sur l'ultra. 1 bonne prépa ou rien n'a été négligé. Même le foie à eu droit à un entrainement spécifique à la descente lors d'une soirée dance-floor de haut niveau... La température est largement plus clémente que les années précédentes. Bref, tout les signaux sont au vert.

 
 

Cette année la bande d'amis est grandement renouvelé pour ce rendez vous à Ainsa. Il reste 2 membres de la branche "Sobrarbe historique" :1 certain Michel et 1 Grumlie. Bon à eux deux ils totalisent 4 arrêts au Maraton(ou un peu plus) en deux ans et il y en a un des deux qui doit se douter de quelque chose car il s'est inscrit sur la course "enfant"... Viennent se rajouter cette année Thomas qui vise le maraton grâce à une prépa aux petits oignons, Thierry qui réussit toujours à la première tentative, et Francis et Florence connu dans le milieu sous le nom de code "la FF team va toujours au bout"!

Le vendredi est marqué par le respect scrupuleux du plan d’hydratation indispensable pour être au top: 1 caña, 1 retrait de dossard et une autre caña avant de s'attabler autour d'une pizza.


Important l'hydratation!

On est bien là mais faudrait voir à aller dormir un peu. Je vous la fait bref, nuit délicate: très difficile de trouver le sommeil et estomac qui ne tourne pas très rond. Serais-je stressé à l'approche de l’événement. Possible,mais est ce bien la seule possibilité?

Samedi 6heures et des brouettes je m'élance avec les amis pour ce qui s'annonce comme une super journée.


 Ma stratégie est extrêmement simple: partir très prudemment sur les 25 premiers kilomètres très roulant. Ah là je suis tranquille peinard quasiment au fond du bus!  Je vais bien tout va bien. De temps en temps j’aperçois à l'avant la "FF team". Bon comme ils sont joueurs ils se cachent dans les fourrés juste à l'approche du premier pointage pour que je les double. Laspuña atteint en 1h42 pour une prévision en 1h45 (Ah ben oui j'ai pas fait pipi...!). Refaire le niveau du bidon:check, boire un coup:check, un bout de banane:check!


Maintenant direction le bord du rio cinca pour 10 bornes avec quelques passages sablonneux et un sentier bien agréable qui permet de dérouler gentiment en compagnie de la FF team. Même si Francis tente de monter le rythme sournoisement, je ne me laisse pas entrainer par cette tentative de déstabilisation.


Lafortunada est atteinte en 3h07. Tout va bien. Je suis pile poil dans le timing, le ravitaillement est efficace, et la partie la moins "glamour" est derrière nous.

Maintenant on attaque les choses sérieuses: direction le portiello de Tella 1400d+ en 12 bornes! Ma stratégie ne change pas pour autant: être prudent. Prudent ne veut pas dire s'endormir derrière un groupe. Sous l'impulsion de Francis, cligno à "l'izquierda" et hop notre trio monte sur un rythme qui nous convient.


Grimpons maintenant
Tu as raison fais le clown

 La vue se dégage et la FF team s'enthousiasme du paysage proposé. Et il y a de quoi! Avec la vue on a aussi une belle vue sur le soleil qui essaye de tendre son piège sur le grumlie. Mais non je suis prêt à combattre!

Première partie de l'ascension bouclée avec l'arrivée au dolmen. Virer le reste du camel et du bidon pour mettre du frais à la place du "tiède" à tendance chaud. Boire, manger, 1 coucou à Mélanie et Lola les supportrices de choc de Thomas,et zou!



Celle là je ne m'en lasse pas...

On repart sur les chapeaux de roues! Pour la première fois je prends la tête du groupe en essayant de monter une "chouille" plus vite que précédemment. En fait il n'y a pas vraiment de différence et j'ai la désagréable impression de ne pas avoir de force dans les cuisses!


Le clown fait moins le malin.

Bon c'est pas bien grave, je n'oublie pas quel est mon but et je ne force pas la machine. Je pense à manger et à boire régulièrement.

Maldita subida!


La fin de la montée est vraiment sévère: la pente est rude et le sentier inexistant. Chacun fait sa trace dans la difficulté. L'arrivée est au sommet fait du bien même si je sais que le début de la descente est aussi rude et pénible. La bonne nouvelle est que je suis toujours sur ma feuille de route: 6h11 pour 6h10.




Après un début de descente pas très agréable, le passage à coté de l'abreuvoir marque la fin du chantier. Nous allons pouvoir remettre un peu de "vitesse" pour rejoindre Bielsa. Le bout de piste permet de dérouler gentiment même si je trouve les cuisses un peu dures...


 Aller plus que trois bornes d'un sentier bien agréable et Bielsa nous voilà. Ouais ben çà c'était la théorie, et la réalité est ailleurs! J'ai 2 poutres à la place des cuisses et l'estomac qui couine sérieusement. Les feux sont maintenant au rouge clignotant: attention danger, explosion en vue.

 

J'arrive au pointage en 7h25 complétement explosé mais j’informe les bénévoles que je n'ai pas prévu de m’arrêter au maraton! Direction le bar pour m'offrir un coca bien frais. Au bout d'un moment Francis vient aux nouvelles et m'indique qu’ils sont prêts à repartir. Oulalala, allez y ne m'attendez pas et puis le guide a fini son boulot. 
Thomas tout sourire, Romain tout vomir!

Je discute un peu avec Thomas, mais c'est à ce moment que mon estomac décide de refaire la tapisserie de la rue pavée de Bielsa... Blurp je me sens bien plus léger d'un coup! Je bois de nombreuses gorgées d'eau. Cela fait du bien. Soyons fous, testons les sandwichs. Tout passe et l'estomac me donne l'impression de tourner rond.

Aller feu, direction le Collado de la cruz de guardia. Je vais bien réussir à parcourir 23 bornes en 6 heures!Je redémarre tranquillement en finissant de manger, puis me remet à trottiner sur la partie plane jusqu'au démarrage du sentier.

Et là démarrage d'un nouveau chemin de croix. Je n'ai absolument aucune énergie, je transpire comme un poulet dans un rôtissoire. La misère intégrale. 1 pause 300 mètres, 1 pause 200 mètres, 1 pause 100 mètres, 1 pause 50 mètres.Bon, stop la connerie, c'est fini, je fais demi tour. Hep "compañero" tu ferais mieux de faire les 300 derniers mètres jusqu'au point de contrôle. Ah oui effectivement, gracias amigo! 

Les bénévoles sont au petit soin,  mais je préfère aller m'allonger un poil plus loin en attendant que cela aille un peu mieux. Vaste escroquerie oui! C'est l'heure de la deuxième couche. Oups, désolé, c'est sorti tout seul.

Sobrarbe 3 Grumlie 0!!!!!

Après un retour en 4X4 à Plan, direction le médecin pour vérifier les différents niveaux: pouls ok, tension ok, sucre ok. Je passerai mon après midi à essayer de comprendre le pourquoi du comment. J'échafaude une théorie sur un type d'eau qui ne me convient pas. Mais la vérité est peut être toute autre...

Je retrouve Thierry et Michel chacun auteur d'un superbe course, avec qui je vais attendre l'arrivée de la FF team qui comme d'habitude va au bout! 1 grand bravo les amis!
pointage final

 1 bon repas  puis un retour en bus plus tard nous voici de retour à Ainsa pour cloturer cette journée autour d'un verre et d'une petite gourmandise.

Merci les amis pour ce super week-end ou la course est un fabuleux prétexte qui nous permet de vivre de supers moments.


Alors pourquoi parler d'un possible complot? La raison de cette "éclat gastrique" est tout simplement une intoxication alimentaire! Mais qui peut en vouloir à ce point au Grumlie pour l'accabler à ce point ? Qui se cache derrière ces différents coups bas? J'aimerai bien le savoir!

1 piège? C'est possible; un complot? Nous verrons!


1 chose est certaine: je reviendrai pour en avoir le cœur net!

Crédit photo: Francis,Michel, Romain.

13/05/2013

Trail des 3 Rocs 2013

Ah, Saint Antonin Noble Val et les 3 rocs:  1 rendez-vous comme je l'aime: 1 parcours magnifique, varié et exigeant; 1 cadre de toute beauté (les gorges de l’Aveyron)et des organisateurs passionnés et au top! Bon cela fait 2 ans que je sèche, mais cette année retour obligé : il y a anniversaire!

Pour les 10 ans de l'épreuve Michel Eche et son équipe nous concocte un best of des différentes versions du parcours. Au programme: 51 kilomètres et 2200d+/d-.



Il faut avouer que je suis au top niveau prépa pour cette édition...
A peine 1 mois après mon épisode " 24 heures chrono" c'est un peu juste pour essayer de faire "péter" un temps!
Objectif unique: profiter au maximum en essayant de boucler le parcours sans trop forcer.

Arrivé sur place la veille après une journée de boulot, je retrouve Yvan venu faire la course en "reporter embarqué"! Au début j'avais envisagé de dormir (comme d'habitude) dans ma voiture dortoir mais Michel Eche me propose de partager le gîte réservé aux médias qui couvrent l’événement! Ce luxe m'évitera une nuit légèrement humide.

7 heures, c'est parti. Température clémente et pas de pluie prévue avant 16 heures.
1 petite virée touristique dans le village avant une montée sur route pour aller chercher les premiers sentiers.


On enchaîne ensuite sur le plateau avec un mélange sentiers/ chemins encadrés de beaux murets. Et au bout on débouche au bord de la falaise avec la vue toujours aussi magnifique!

Le sentier au bord de la falaise est toujours un régal. Il faut quand même rester attentif avec la roche un peu humide. La descente qui suit est un régal même si cela bouchonne un poil.


Arrêt au ravitaillement pour boire et refaire le niveau du bidon et c'est reparti en montée. Je fais la jonction avec Yvan mais il me distance dès que l'on attaque un belle partie roulante! Et oui je ne suis pas marathonien moi!
La descente suivante est vraiment splendide au milieu d'arbres recouverts de mousse. Je me régale sur cette partie.
Souvenir d'une sortie hivernale (à l'époque j'avais appelé cette photo le projet "trailwitch"... )
Nouvelle montée vers le plateau dans laquelle je "re rattrape" Yvan et c'est parti pour une nouvelle partie bien roulante. Restons raisonnables, le chemin est encore long.

Bon là il y a les avions du 22 qui m'enrhument dans cette partie, David Andrieux en tête.

Yvan se ravitaille entre 2 photos
1 petit coup de cul et c'est la descente du calvaire qui marque la fin de la première boucle. Yvan prenant des photos je le distance un peu sur cette partie.
24k/ 2h55. Passant devant ma voiture j'échange manchettes devenues inutiles contre casquette qui va s'avérer utile. 1 bidon tout neuf avec son sachet de nutraperf qui va bien. 1 coup d'eau gazeuse quelques trucs à manger et un coca pour le digestif et c'est reparti.

Bon maintenant fini de rire.
Direction l'un des monuments de cette course la montée du roc d'Anglars. Cela monte sévère d'entrée et la pente va en s'accentuant au fur et à mesure que l'on monte. Des cordes permettent de se tracter plus facilement vers le haut.Alors que les "novices" disent "ah oui quand même" je m'éclate dans cette partie.


Arrive ensuite la longue partie à jouer à cache cache dans les buis ou il faut rester vigilant du fait d'un mélange terre/cailloux assez piégeur. Je relance de suite et cours à peu près partout tout en faisant des passages marche rapide pour boire, manger, dégourdir les jambes et détendre un peu le dos.

Descente vers le stand de tir: on est à découvert et il fait un peu chaud sur le coup. Pas de coup de fusil mais la remontée qui suit est un poil plus laborieuse.


Je relance dès que l'on revient sur le plateau et à l'ombre.
Hop une bonne grosse descente avec passage d'échelle puis en bord de falaise.

Gaz à gauche!

Nouvelle montée à travers un pierrier d'abord puis à nouveau dans les arbres ou je profite de la corde pour me hisser au sommet. Descente super agréable même si mon genou couine régulièrement m'obligeant à être un poil plus raisonnable.
Arrivé au ravito du 37ème: boire/manger/nouveau bidon de nutraperf et c'est reparti.
La montée suivante se fera sur un faux rythme et je perds quelques places mais bon j'en rattrape trois ou quatre sur une inattention: oh les gars c'est à droite, A droite!!!!
Descente vert le village toujours aussi géniale (doivent s'éclater les gars en vtt par là...)

40 bornes parcourues, dernier point d'eau et place à une longue partie plane le long de l'Aveyron. J'alterne marche et course pour ne pas m'emballer sans trop traîner non plus. C'est sur cette partie qu'Yvan me rejoint après une lutte acharnée marathonien contre 24heurien...!


La montée de "ouf" c'est pour maintenant! Que c'est agréable de profiter d'une telle montée quand on est bien et après y avoir connu tant de désagréments par le passé!


C'est raide, il y a des câbles pour se hisser plus facilement vers le sommet. En haut la vue est magnifique même si le soleil s'est un peu caché.


1 descente en lacets bien sympa et on va chercher la dernière montée qui remplace avantageusement l'interminable bout plat le long de l'Aveyron. Presque 4 heures plus tard de retour au calvaire pour la descente finale.
Nous passons la ligne sous de chaleureux applaudissements en 7h54.

Merci Yvan pour les photos et pour les kilomètres partagés!

Vraiment une superbe épreuve avec un tracé mélangeant tous les plaisirs, 1 balisage nickel et un repas d'après course au top aussi!
Vais pouvoir faire le kéké avec ma belle polaire!

Au final, j'ai le sentiment d'avoir réaliser une course nickel! Pas de soucis d'alimentation, pas de gros coup de barre, pas d'état euphorique mal géré. Serein du début à la fin!

En espérant pouvoir reproduire le même type de course à Sobrarbe et pouvoir enfin gagner le titre suprême "d'allegador"!!!!!


15/04/2013

Tourne petit ours, tourne encore et encore!

Alors comment vais je pouvoir raconter les 24 heures de Portet?

Un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ça vous parle non?
Bon là vous avez un traileur qui s'inscrit à une épreuve de hamster routier.

Vous vous dites le grumlie est atteint par une attaque de chikungunya à retardement? C'est quoi cette idée à la con? Comment peut il en arriver là?

Pas de gros ultra trail en 2013 au programme pour moi, mais l'envie d'essayer autre chose. Et bien pourquoi pas faire un 24 heures? Portet: vraiment pas loin de la maison. La date me convient: bingo!
Ah ben tiens c'est marrant lors d'une soirée "dance floor" un peu arrosée en septembre chacun évoque ses projets pour 2013 et Michel a la même idée loufoque... Ce sera encore plus sympa à partager cette histoire.

C'est pas tout çà mais cela doit se préparer un 24 heures non? (même si on n'a pas objectif autre que la découverte). Alors c'est parti pour un plan méga structuré sur 34 semaines à base de sorties sur route à allure cible et des compétitions préparatoires du genre marathon ou 6 heures. Hein quoi comment, qui me parle?

Bon on redescend du nuage, et on fait des sorties trail, du fractionné, des trails de 25 et 19 bornes et quand même une sortie "longue" de 2h15 à tentative d'allure 24 h avec une louche de méthode du monsieur qui vient de Bergerac! Vous rajoutez un période de repos près épreuve avec un peu de balisage/ bénévolage lors des Citadelles, et une semaine de "merde" au boulot et vous avez un grumlie fin prêt pour affronter la bête!

J'arrive de bonne heure sur le site pour pouvoir installer mon stand camping-car à coté de Michel dans la zone ravitaillement. Tout est à l'abri mais à portée de mains (de pieds aussi et surtout...)

Préparation minutieuse du bonhomme et de l'équipement: le sac, la poche à eau, tout le matériel obligatoire de la liste longue comme le bras.Ah ben non rien de tout cela on part léger!!!!! 1 petit tour vers la zone de ravitaillement pour voir l'alignement des verres affectés à chaque coureur. Alors le 101 il est où? Il est là! Oh est en plus il y a des bouts de papiers. Ah des messages d'encouragement de mon fan club!!!! Ça c'est sympa!

C'est déjà l'heure d'une sympathique transhumance de tout les coureurs et de nombreux accompagnateurs vers la halle de Portet pour le briefing. Nouvelle petite transhumance vers la ligne.

Et à 10h pile c'est le départ. On ne peut pas dire que je sois submergé par l'émotion d'un départ d'ultra...Je suis là sans être là. Curieux paradoxe.
Cette liaison vers le circuit me rappelle mon unique course sur route précédente: un 10k fait en 2010... Bon là j'espère quand même faire plus de 10 bornes...

Nous voici rentrant sur le circuit: c'est parti pour courir en vase clos pendant 1 journée complète...
Dans les premiers tours le but pour moi est d'étudier la meilleure trajectoire possible pour éviter au maximum les montées et descentes de trottoirs, les dévers trop prononcés et autre plaisanteries traumatisantes à la longue. On vérifie en passant sur la ligne que la puce fonctionne bien: c'est tout bon j'apparais sur l'écran...

Photo orga

Après 2 tours "découverte" premier arrêt au ravitaillement pour boire un coup. Et c'est reparti. Dans ma tête je valide le rythme 2 tours/ 1 arrêt boisson qui me parait convenable vu les conditions.
Ah oui tiens, il fait quel temps? Et bè c'est pas la canicule... Fais même un brin frisquet!

Quoi 1 heure de faite déjà? un poil plus de 8 bornes au compteur. C'est nickel mon petit gars. Je suis tranquille, je suis peinard, je n'oublie pas de boire (et de manger aussi...).

C'est vraiment cool ces messages d'encouragements à lire régulièrement. Par contre je trouve que ça caille un peu alors petit arrêt à mon stand pour enfiler les gants.
Ah tiens en plus il commence à bruiner. C'est moyen mais on va faire avec. J'hésite pendant 2 ou 3 tours à m'arrêter pour mettre la veste sans m'y résoudre.
photo orga

Et dans ce genre de situation c'est toujours le plan foireux qui se met en place: c'est parti pour une bien grosse averse alors que je suis dans le premier tiers de mon tour.... Et merdeeeeeeeeee!
Je ne vais quand même pas taper un sprint ou faire demi tour!
Allez, nouvel arrêt au stand pour enfiler la veste et c'est reparti. Oh mais c'est l'ami Francis au bord du circuit. C'est sympa de venir nous encourager avec cette superbe météo!
Photo Francis

4 heures et le compteur est à 32k42.

Vraiment trop facile cette histoire. 1 petit calcul rapide: quoi cela me ferait plus de 190 bornes à la fin! Quelle bonne blague. Bon on se calme: tu vas pas tenir ce rythme pendant 24 heures mon grand. Il est peut être temps d'introduire un peu de marche au milieu de tout cela. Aller je me décide à marcher pendant 100 mètres 1 tour sur 2. Tant qu'à faire je choisis l'endroit ou on prend le vent de face.
Photo Francis

C'est bien cette pluie mais on pourrait s'en passer. Surtout que des flaques apparaissent et même pire des petite plaques de boues sur le seul virage non goudronné du parcours.
C'est une honte que font les organisateurs? Et bien comme ils sont au top du top, armés de pelles et de balais ils évacuent l'eau et rajoutent un peu de terre par ci par là pour éponger!

Par contre entre les bornes, le froid et la pluie je commence à avoir les cuisses qui couinent un peu! Pendant mes 100 mètres marchés j'en profite pour étirer le dos et monter les talons aux fesses pour mettre un peu de variation dans le mouvement répétitif.
Ah oui tiens j'ai dépassé la marque du marathon. M'en suit même pas aperçu.
Oh tiens Michel au ravito.
Photo Anne Marie
Aller hop pour changer c'est soupe au programme. C'est chaud c'est bon!
Je crois que c'est à partir d'environ par là que je ne repart plus systématiquement en courant après m'être arrêté au ravitaillement. Ben quoi: faut se préserver non?

Rien de neuf sous la pluie même si bizarrement je ne sent plus de gène au niveau des cuisses. Elles sont peut être anesthésiées par la fraîcheur...

8 heures 61k80
Aller on multiplie par 3 et cela nous donne 185k4. Toujours aussi drôle cette blague.
Pour fêter çà un petit verre de soupe à emporter s'il vous plaît. Dans le genre idée foireuse en voilà une: avec le froid ambiant la soupe est rapidement froide et ne me rapporte pas les quelques degrés supplémentaires au thermostat...
En lutte face aux éléments déchainés


Ah ben là je crois qu'il ne pleut plus et je sais qu'il y a un match de foot pas loin. Les commentaires des spectateurs c'est du "lourd"...
Il commence à faire faim: petit arrêt pour un bon plat de pâte. C'est quand même le grand luxe de pouvoir demander à ce que l'on nous prépare quelque chose pour le tour suivant!

10 heures La nuit commence à tomber et il fait toujours bien froid. Maintenant je varie entre thé et soupe. Et je tombe en alternance sur tuc, jambon, saucisson, fromage, chocolat. Je me demande si des fois c'est pas un peu de tout à chaque stop!

La sono baisse progressivement, le nombre de spectateurs aussi. Le nombre de coureurs également. Fais toujours froid et je commence à avoir l'avant des tibias qui sifflent un peu. Un peu plus de portions de marche par ci par là, on enlève un ou deux gravillons qui se sont malicieusement introduits dans les chaussures.

12 heures 87k13. Quoi déjà la moitié?! Calcul rapide 174k26. Mais bien sûr!
Bon maintenant je n'ai qu'une hâte: passer les 100!!!! C'est sympa d'avoir ouvert des paquets de Haribo au ravito. Et hop un petit crocodile par ci un rond de réglisse par là. Le bonheur quoi!

Ça avance toujours gentiment mais ça caille. aller nouvelle tournée de soupe. Cela commence à être dur: froid, fatigue, gênes sur les tibias, mollets qui tirent. Bon il arrive le 100 ou bien?

Vers les 14h20 de course je suis cent bornard! Youpi!!!!! Bravo mon grand çà c'est fait! C'est pas pour autant que je suis euphorique car je suis frigorifié et fatigué.
Je n'ai qu'une chose en tête: filer direct dans le duvet à l'abri du froid et de l'humidité. Et oui tellement obnubilé par l'objectif, je n'ai pas voulu m'arrêter pour me changer.... Espèce de bourricot và!
En me couchant je me dit 1 heure max... Roooonnnnnnnn zzzzzzzzzz roooonzzzz.

Finalement ce sera un peu plus long mais c'était plus que nécessaire. Un peu avant 3 heures je sors de ma torpeur, me change (qui a dit enfin...) et c'est reparti. Je crains une remise en route laborieuse mais même pas.
Au bout de 100 mètres je me remet à trottiner frais comme un gardon. Comme je sais de source sûre que Michel dort lui aussi une fois les 100 bornes passées, je décide d'attaquer pour creuser l'écart...

Visiblement tout le monde n'as pas fait une grosse sieste comme moi... Et certains sont impressionnants de régularité et d'efficacité en plein cœur de la nuit.
Pile au moment ou je passe devant le ravitaillement sans avoir prévu de m'arrêter un bénévole demande: qui veut une crêpe au sucre? Alors là grand coup de frein à main. Arrêt immédiat. moi monsieur siouplait moi.
Quel régal en plein milieu de la nuit de s'enfiler une crêpe au sucre. Zauriez pas du cidre avec? Nan je déconne.
Après un peu plus de trois heures à tourner j'ai à nouveau un coup de barre.
Re ronnnnnn zzzzzz  pendant une petite heure.

Nann je veux pas y aller. Photo William

Bon allez mon gars on y reretourne. Mais cette fois plus d'arrêt dodo. On envoie du lourd, on lâche les poneys. Franchement je suis "éspanté" de pouvoir toujours courir aussi facilement et je résiste à la tentation d'aller plus vite! C'est quand même sympa de voir le jour se lever. Et de voir le retour de quelques coureurs. Bon pour certains la remise en route est un peu laborieuse!

Photo orga

22 heures Pinaise encore du 7 à l'heure. trop cool mais je résiste pour ne pas dépasser cette vitesse. Faudrait pas lancer le sprint trop tôt...


23 heures 131k71 60ème. Un peu plus de 8k pour les 140: c'est physiquement jouable, mais je n'ai pas l'esprit compétition sur ce coup. Je préfère profiter de cette dernière heure et partager un bon moment avec Christophe un des membres des si fameux Barjots des cotos! Et puis il y a une super ambiance à chaque passage sur la ligne ou bénévoles, spectateurs et coureurs se lâchent. La oui il y a de l'émotion! Chair de poule et petite larme au programme.
Photo orga

On nous donne un palet avec notre numéro de dossard à poser au sol pour l'enregistrement ultra précis de notre performance, lorsque le coup de feu marquera la fin des 24h. Bon je l'ai joué un peu fainéant: arrêt pile poil devant mon stand.

Score final: 137k89029!

Tu t'es vu quand tu as bu?!
Photos William

Un grand merci à tous pour vos encouragements via les messages ou votre présence sur le circuit pour un moment ou beaucoup plus longtemps... N'est ce pas william qui claque des photos compromettantes à 6 heures du mat, Sebastien le shadock du satuc qui devait passer une ou deux heures et qui en a passer bien plus.

L'envie de recommencer est déjà bien présente tellement ce double tour d'horloge a été riche en émotions et en moments intenses (partagées ou plus personnels).