31/08/2011

Grand Raid Pyrénées 2011.

Pas de dossard pour moi cette année mais je tiens quand même à être présent sur ce superbe événement.
Cela sera du coté des bénévoles.



Arrivé sur place jeudi je prends place sous le chapiteau pour participer à la distribution des dossards.
Il fait chaud, le soleil "tape" pas mal mais les prévisions ne sont pas très optimistes pour le vendredi.

Pour chaque participant qui vient retirer son dossard c'est le même rituel: vérifier avec une pièce d'identité que le dossard 4520 est bien Monsieur Traileur prénom Ultra...
Ensuite on vérifie que le sac contienne tous les équipements obligatoires prévus dans le règlement.
En général il n'y a pas de souci sur ce point. Les sacs sont bien préparés et on voit bien l'expérience des coureurs.
Bravo vous avez passé avec succès cette 1ère étape: voici votre dossard. N'oubliez pas d'aller vérifier que la puce sur votre dossard fonctionne et que ce soit la vôtre.


Profitez en pour récupérer votre tee-shirt commémoratif et puisque vous avez l'air bien préparés je vous rajoute un petit handicap en vous donnant un sac souvenir avec quelques produits locaux qui vont faire plaisir à vos papilles.
Bonne course et profitez en bien.

Et voilà 5 heures passées très rapidement et dans la bonne humeur.


C'est maintenant l'heure du briefing. Les prévisions météo sont mauvaises. Orages et vents forts en prévision.
Le départ est décalé de 2 heures et le parcours un peu changé au départ. Pas de montée au pic du Midi. La journée s'annonce plus que délicate et la nuit qui suit ne sera pas folichonne non plus.

Vendredi c'est le même céremonial pour les participants du grand raid. Le mauvais temps est bien là: de grosses averses et des températures bien fraîches douchent un peu l'enthousiasme des participants.

Pour le contrôle des sacs c'est un peu plus folklorique... Certains veulent optimiser au maximum mais ne respectent pas le règlement et doivent aller rechercher une ou plusieurs éléments obligatoires, d'autres n'ont pas beaucoup d'expérience dans la préparation du sac et on se retrouve avec une valise sur la table...


Bon courage pour demain la météo s'annonce meilleure mais les températures seront fraîches. Soyez prévoyants!

Pendant ce temps les coureurs de l'ultra affrontent une météo vraiment pas facile: pluie vent grésil et de temps en temps du brouillard bien dense qui donne une visibilité presque nulle... Le bonheur d'une course en montagne!

Après deux jours le cul sur une chaise place à une partie plus "montagne" de mon bénévolat pour le samedi.
Je vais aller donner un coup de main à l'équipe en place depuis le vendredi soir à la cabane d'Aygues cluses.
C'est 1 point de ravitaillement en eau à 2150 mètres d'altitude situé à 22 kilomètres de l'arrivée juste avant les derniers 320d+ pour arriver au col de Barèges.


Solution "simple" pour rejoindre la cabane rejoindre Tournaboup en voiture (1h30 de route) puis monter d'environ 720d+ en un peu plus de 6 kilomètres.


Solution "Grumlie": partir de Vielle-Aure à 4h30 par le parcours de la course pour rejoindre le col de Portet et en profiter pour encourager les coureurs partis à 5 heures et pour faire des photos une fois le jour levé.
La température est bien fraîche et le vent est fort sur les crêtes. Ça pique sévère...


Passage au Merlans pour rendre le dossard d'un coureur qui a un souci de genou et encourager les connaissances. Certains coureurs profitent d'un bon bol de soupe pour se réchauffer et c'est reparti direction les lacs de Bastan.

Juste avant les lacs il est temps pour moi de faire un peu de hors sentier pour rejoindre un peu plus bas le parcours du retour.
Stéphane en mode "j'ai pas mal"...

Me voici maintenant à contre courant de la course pour rejoindre le col de Barèges puis la cabane. Je croise régulièrement des participants de l'ultra et même des participants du Raid partis le mercredi matin...


Oh des raideurs!
 Bravo, bon courage, bravo, bon courage.
Arrivé au col mais vous n'êtes pas dans le bon sens pour la course... Ah bon?! Bon courage à vous, à plus tard. Ah mais il y a un peu de vent de l'autre coté.
1 petite descente et me voici arrivé à la cabane sur les coups de 11h30.


P....n mais c'est qu'il fait froid avec ce petit vent qui saisit bien! J'en connais dont la nuit fût fraîche sous les tentes... je retrouve avec plaisir Jérôme (entongues) venu en spectateur.

Aller c'est parti pour un peu plus de 7 heures à distribuer de l'eau, à informer sur la suite du parcours, à encourager, réconforter,rassurer ou à blaguer.
Quoi vous avez perdu votre écotasse? Ben vous retournez la chercher sinon je ne vous sers pas.
Vous voulez du "jaune": désolé on l'a fini. Pareil pour les "caouètes"

Aller on lâche rien, on y est presque. Salut les amis, bravo c'est bien. Je ne vais pas citer les noms ce serait trop long...


En fin d'après midi il fait de plus en plus froid avec la présence de nuages et de bandes de brouillard. Les visages sont plus marqués. Le flot de coureurs devient moins gros. Cela arrive par petit groupe. 2 ou 3 coureurs profitent de la cabane pour se reposer un peu avant d'affronter la suite!

Il est temps de se préparer à rentrer. Ah mais voici Steve et Fréderic! Aller les gars je vous accompagne pour finir. Steve n'est pas en super forme mais la motivation est toujours présente pour aller au bout.


Jérome et Manu ou entongues et rapace 74!
 Aller c'est parti direction le col de Barèges. La montée se fait sans trop de problème pour les 2 compères. Juste des micro pauses et cela repart.
1 petite photo souvenir au col et c'est parti pour la descente vers le lac de L'Oule. On progresse sans problèmes. J'essaie de montrer l'exemple en buvant et en mangeant régulièrement mais je sens bien que Steve a du mal coté "solide". Je n'oublie ma partie "bénévole" en ramassant emballages et autres morceaux de bâtons et en remettant quelques rubalises dans le bon axe pour les coureurs.

Laulau tout sourire

Il est temps d'allumer les frontales pour attaquer la partie dans les arbres.

Je m'aperçois que j'étais dans un état euphorique l'an dernier lorsque on remonte du lac vers le Merlan. J'avais le souvenir que le passage en balcon après le coup de cul du début était assez court, mais en fait c'est quand même assez long...
Steve flanche un peu à l'approche du ravito. Aller les lumières approchent, la soupe aussi!

Steve et Fred arrivent à la cabane d'Aygues cluses

Aller les gars posez vous, découvrez vous un peu et passez la commande je fais le service. 1 soupe et 1 coca ça roule. Pensez à manger.

Le temps que j'aille chercher la soupe Steve ne se sent vraiment pas bien. Il est pris en charge par le service médical.

Après quelques tests et un temps de refléxion Steve prend la décision de s'arrêter. Sage décision: la santé avant tout.
Steve: je m'en veux quand même de ne pas avoir plus insister pour que tu manges.


Aller on repart en duo. On monte gentiment les 180 mètres jusqu'au col pour basculer de l'autre coté direction Espiaube par les pistes de ski.
Cette partie est vraiment délicate car la pente est bien raide et le terrain assez glissant. Cela fait fumer les quadris et les pieds... Certains descendrons de coté ou carrément en marche arrière!
Un bout de sentier,la piste sur un bon rythme marche rapide et on arrive enfin à Vignec. A l'approche de Vielle-Aure on se remet à trottiner.


Et voilà Fred passe la ligne vers 01h45.
C'est aussi la fin de mon périple entamé plus de 21 heures plus tôt. 46 bornes 2900d+/d-, xxx litres d'eau distribués et autant de mots d'encouragements!

C'était vraiment un week-end d'exception: mélange du bonheur d'être en montagne et de partager des moments forts avec de nombreuses personnes tout en filant un petit coup de main à une super organisation.

Vivement 2012 mais d'ici là une autre aventure se rapproche à grands pas... Le dossard 1212 m'attend le 13 Octobre à 22 heures!

05/08/2011

Vuelta al Aneto

Nous voici réunis en ce samedi 30 Juillet à Benasque pour prendre le départ du Tour de l'Aneto.

Au programme des réjouissances: 96 bornes et 5950 d+ au programme. Pour corser la chose, 2 points à ne pas négliger:
1= il n'y a pas de balisage spécifique à la course: il faut suivre les instructions du road book et la carte.
2= il n'y a qu'un seul "micro ravitaillement" à mi-course. Donc il faut amener son pic-nic et se démerder pour remplir les bidons aux différents torrents et fontaines...
L'avantage c'est que je suis certain de passer la nuit à crapahuter. L'inconvénient c'est que la navigation de nuit cela peut être gratiné!



Un peu avant 8 heures nous voici sur la ligne de départ avec des sacs bien lourds. Ben oui on a appliqué (contrairement à un bon nombre de coureurs...) un règlement plus que contraignant à la lettre.

Aller il est temps de s'élancer. On traverse gentiment Benasque sous les encouragements de la foule en délire. (quoi j'en rajoute un peu?!)

1 fois la sortie du village c'est le rituel du petit pipi. Visiblement je suis pas tout seul à l'avoir...
Les 6 premiers kilomètres se passent gentiment sur piste ou sentier facile et on arrive au premier pointage.


Pointage de Senarta : 51'43.

Maintenant on suit la piste 4x4 qui permet d'accéder au refuge de Coronas.
On évite juste un grand détour de la piste en passant dans les arbres. Voilà une grimpette bien tonique pour finir de nous mettre en condition.



Et c'est reparti pour la piste. Au détour d'un lacet je vois Yvan et Manu pas loin devant. Petit à petit je me rapproche d'eux. Ha mais il y a Jacques aussi!



Et hop on atteint le pointage de Coronas.
13k5 et environ 800d+= 2h06'54. Nickel! Le tableau de marche est respecté (pas moins de 2heures et pas plus de 2h20)

Bon maintenant fini la plaisanterie de la piste 4X4, place au sentier de montagne et aux cailloux!


Le cadre est magnifique. Le soleil tape déjà pas mal mais il ne fait pas trop chaud.



Il est temps pour moi de faire un stop à la station service la plus proche pour refaire le stock d'eau.
Mes 3 comparses s'éloignent.

Je profite au maximum des paysages et n'hésite pas à faire de petits arrêts photos.


A l'approche des lacs Ballibierna bas et haut le terrain devient moins roulant...



Et certains ont bien du mal sur cette partie.

C'est bien sympa ces gros blocs mais cela fait chuter la moyenne horaire...
1 petit moment de répit s'offre à nous.


Cela ne dure pas et la montée finale au col se profile...


Le col de Ballibierna et ses 2732 mètres  nous nargue du haut de son pierrier terminal!
J'ai un peu de mal sur la fin car le cardio s'emballe. Et oui je monte rarement aussi haut...


1 petit coup d'oeil dans le rétro.
Et me voici au pointage du col:  19k et environ environ 1600d+ en 4h03'50. Mon temps "plancher" prévu était de 4 heures!
Je retrouve Yvan qui a fait un petit arrêt alors que Manu et Jacques ne sont pas très loin devant.


Le début de la descente est aussi roulante que la fin de la montée...

Michel: ce coureur te dis quelque chose?!
Yvan bien plus à l'aise que moi sur ce genre de terrain s'éloigne petit à petit. Le terrain devient un poil plus facile à l'approche de l'étang de Botornas et je peux dérouler ma foulée de poney!


Après avoir longer l'étang de Llauset nouveau point de contrôle.
Pk 23,2= 5h18'40.
Maintenant on a un petit mur à gravir: le col d'Anglios: 220d+ en à peine 1 kilomètre...


Yvan pas très loin devant profite de la vue!
J'essaie de maintenir un rythme régulier en poussant bien avec les bras sur les cuisses.
Pas de stop au col: le vent est frais.



Le début de la descente est toujours aussi roulante...
La partie ou l'on longe les étangs est agréable et permet de respirer un petit peu avant d'attaquer une partie que je redoute: la descente assez brutale jusqu'au barrage de Salenques: 600d- en 4 kilomètres.
Cette partie est vraiment technique voire pénible.
Cette inquiétude doit jouer sur mon estomac car je me sent un peu moyen de ce coté là...

Je poursuit la descente à un rythme d'escargot et me fait régulièrement doubler.


J'essaie de gérer au mieux ce coup de moins bien.
Enfin le terrain devient plus agréable et mon estomac se remet en place.



Cela fait du bien de pouvoir trotinner gentiment sur cette partie en sous bois bien agréable.
Aller hop on passe sous la route pour aller rechercher le sentier bien large qui va nous permettre d'atteindre le point de contrôle de Conangles.

Sur cette piste bien large j'ai un petit coup d'euphorie. Je vais atteindre le pc  après 8 heures de course pile à la limite basse de ma "fourchette prévisionnelle". Je suis bien content d'avoir bien géré le coup de moins bien et je me projette déjà sur la montée du "port de Vielha".

 J'en profite aussi pour admirer la couleur de l'eau du torrent sur la gauche et.......

Vlan aïïïïïïïïïeeeeeeuuuuuuu. Ma cheville gauche vient de tourner méchamment. La gène est assez diffuse mais bien présente.
J'arrive au contrôle le moral en berne et je demande l'avis du médecin présent. Bonne nouvelle il n'y a pas d'hématome, mais c'est quand même bien foulé.


J'envisage de continuer jusqu'à Vielha et voir ou j'en suit à ce moment là car je n'ai pas de souci avec les barrières horaires (2h50 d'avance). Mais en parlant avec le médecin on est d'accord sur le fait que la montée ne devrait pas poser trop de problème. Par contre les 1000d- suivants sur un terrain loin d'être de tout repos ce n'est pas gagné...Je repense à la reco de Thomas qui annonce une descente bien pénible!

Je préfère m'arrêter ici et ne pas prendre de risque en vue de l'objectif de l'année qui est dans un peu plus de 2 mois.

Ma course se termine donc à Conangles après 8h05 et 34 k 2000d+/1600-.

Après un rapatriement en bus jusqu'à Benasque. Direction la douche puis je vais assister aux nombreuses arrivées des 3 courses du jour.
J'ai quand même une boule à l'estomac en pensant que je ne passerai pas la ligne d'arrivée demain matin...

el dorsal 47 Bertrand et Michel heureux!

Après une courte nuit me voici de retour sur la ligne d'arrivée dès 6heures pour accueillir comme il se doit les amis "finishers".


Certains terminent au sprint.

Jacques et Manu frais comme des gardons!

Ils le payent quand même un peu une fois la ligne franchie...

La joie de "l'allegador" se lit sur le visage d'Yvan...

Seul Thomas n'aura pas le droit à la photo: il est arrivé bien trop tôt pour cela!
Après un peu de repos, je me fais un plaisir de payer ma tournée de cerveza pour fêter mon passage en "quarantaine"! On partagera ensuite un repas d'après course assez frugal.

Je suis forcément déçu de ne pas être aller au bout mais un superbe challenge m'attend dès le jeudi 13 octobre à 22 heures:



Un peu plus de 2 mois de préparation montagno montagnarde m'attends pour aller au bout de cette belle aventure.

1 grand Merci à tous pour cette belle escapade en Hispanie! Et à bientôt sur de nouvelles aventures.