29/06/2011

Sobrarbe 2011: que calor!

Au programme du week-end: 1 escapade en terre Aragonaise pour participer à l'ultra trail Sobrarbe .

Les quatre mousquetaires se retrouvent à Ainsa le vendredi pour "recoger el dorsal"et installer le campement des voiture dortoirs. La chaleur se fait déjà bien sentir même en fin d'après midi.


La nuit se passe bien mis à part l'arrivée d'un "espice di connard" qui a le besoin absolu de venir se garer en marche arrière juste à coté de moi... Intoxication au Mazout immédiate! Sympa le gars. Il doit bien y avoir 1000 places de parkings et au maximum 100 occupées et nous étions installés au fond (pas de bol Paul!)

Réveil 4 heures pour se préparer tranquillement. Même à cette heure matinale on ne peut pas dire qu'il fasse frais!
Listos los amigos!

Aller c'est l'heure du départ. Il n'y a pas de balisage sur la course, il faut donc suivre les traces blanches et rouges habituelles d'un gr.
A part qu'au départ on n'est pas sur le parcours du GR.
Et hop les 30 premiers prennent la 1ère à droite...
Et les gars déconnez pas c'est tout droit! Çà commence fort cette course!


En étudiant le profil on sait que les 24 premiers kilomètres sont légèrement vallonnés avec à tout casser 600 mètres de D+. Faut surtout pas s'emballer sur cette partie.


Aller une petite bosse par ci par là et la vue commence à être sympa.
le mont perdu
Je fais l'impasse sur le premier ravito au k9,5 car le prochain est à moins d'une demie heure. Le rythme est bon,le cardio est bas,il ne fait pas trop chaud, tout va bien.


Arrivé à Laspuña, ravito express pour remplir les bidons et pour picorer un ou deux trucs. 1 petit bout de route pour sortir du village et qui vois-je en bas de l'épingle les deux mousquetaires "Ivan y Manolo"!


Bon avec les 14 bornes qui arrivent ou l'on longe le Rio Cinco je ne risque pas de les rattraper. Je craignais beaucoup cette partie mais finalement le sentier est agréable et assez "joueur" et comme il est encore tôt il ne fait pas trop chaud. Mais bon faut pas s'emballer pour autant.

3 heures de course et bientôt le ravitaillement de Lafortunada. 1 Petit coucou à Estelle placée en embuscade pour flasher les excès de vitesses sur la passerelle.


Le binôme n'est pas très loin devant. Cool! Je suis quasiment certain de les voire au ravito et cela ne loupe pas!

Bon maintenant les choses sérieuses commencent... Alors on s'organise en conséquence: le plein d'eau, on sort le voile arrière de la casquette, et certains sortent les bâtons car maintenant cela va monter sérieusement.


Le ravito est déjà bien bas...
 Yvan et Manu repartent un petit peu avant moi. Cela monte raide d'entrée d'abord sur un sentier puis ensuite sur une piste.
J'ai régulièrement Yvan en vue. Manu étant un peu plus loin devant.
Le rythme me parait pas mal. Tout va bien.
La végétation commence à se raréfier et on retrouve un sentier.


Au détour d'un lacet je retrouve les 2 amis en train de faire une pause médicale et non pas un pique nique...
Je prends un peu d'avance en sachant qu'ils me rejoindront.


Et les voilà qui arrivent.
On fini la 1ère partie de la montée ensemble pour arriver au village de Tella. Hop 700d+ d'avalés.


1 bout de descente sur la route pour atteindre le ravitaillement qui est vraiment le bienvenu. 1 coup à boire, remplir les bidons, manger un bout et mouiller la casquette à l'abreuvoir et c'est reparti pour la montée direction le "portiello de Tella" 800 mètres plus haut.

On ne loupe pas l'embranchement
Maintenant nous ne sommes plus dans la forêt mais entourés de massifs de genets bien fleuris et bien odorants aussi!


La casquette saharienne est bien utile!

Manu nous distance dès le début de l'ascension. Je commence a sentir la fatigue et la chaleur est de plus en plus présente.


 J'apprécie quand même la 1ère partie de cette montée qui nous permet d'avoir de magnifiques points de vues.


Mais je prend un grand coup de massue sur la tête quand j'aperçois le drapeau qui nous nargue au sommet du col...


Houlàlà mais c'est vraiment gratiné ce final.
1 nouveau ravito permet de souffler un peu et puis faut bien monter au col. 
Mais là je galère vraiment. Comme il n'y a pas vraiment de sentier, il y a du monde dans tous les sens et pas vraiment la possibilité de s'accrocher à des coureurs plus vaillants que soi...


Vivement le col qu'il y ai un peu d'air.


Et bien c'est loupé... Et en plus j'espérai pouvoir profiter de la descente pour relancer la machine. Ben là c'est râpé aussi...
Cela commence par une sente en dévers spécial dahut! Puis les bénévoles nous préviennent qu'il y a quelques pierriers  assez "glissants" à négocier.
Entre la fatigue,la chaleur et une gêne sur le dessus du pied gauche (astragale qui a tendance à se faire la malle)je ne suis plus très motivé pour me lancer gaillardement dans la descente.


Yvan est dans le même esprit que moi et on rigole en se disant que l'on va faire en sorte d'arriver à Bielsa après 8h02 de course pour être bloqués par la barrière horaire tout en étant classés sur le "Maraton"!

Yvan me distance petit à petit dans la descente.


Le passage à l'abreuvoir nous permettra de nous rafraîchir un peu mais sans trop s'attarder car les taons guettent leurs proies...


Et preuve supplémentaire que je ne suis plus mentalement dans la course je ne fais pas attention au balisage et m'offre un petit bout de jardinage et d'un bout de pente à remonter pour revenir sur mes pas et reprendre le parcours.

A partir de ce moment je n'y suis plus du tout et je traîne d'autant plus ma misère que j'ai l'estomac qui "gargouille" gentiment. Je me force à boire mais je n'arrive même pas à relancer un peu la machine quand le parcours rejoint une piste en légère descente...

Finalement mon estomac se calme et je retrouve un poil d'allant dès que l'on retrouve un sentier bien sympa dans les arbres...


Aller il est temps d'en finir. j'arrive dans Bielsa sous les "vamos" de quelques coureurs. Enfin je vois la ligne d'arrivée mais aussi Yvan et Michel!
Cela nous fais 1 trio de finishers du "maraton". Seul Manu est vaillamment reparti à l'assaut de l'ultra!

1 nouvelle version du grumlie rôti!


Et des finishers pensifs et un peu atteints par la chaleur.

Cela fait quand même un sortie de 43 bornes et environ 2100d+ à 5 semaines d'un nouveau voyage en Espagne pour le Tour de l'Aneto.

Après s'être refait une santé en mangeant un bout, nous prenons la route pour rejoindre le village de Plan ou se situe l'arrivée de l'ultra pour aller accueillir comme il se doit "el fantastico Manolo" "terminador" de ce cet ultra sous une grosse chaleur.

1 grand bravo Manu!

Pour finir la journée un bon repas attend l'ensemble des coureurs.
1 belle réussite que cette course et une organisation vraiment nickel qui pense à tout: il y avait même une tireuse de bière en libre service juste à coté de la ligne d'arrivée!

Merci les amis pour ce superbe week-end et un merci spécial à Michel pour avoir déniché cette épreuve.

La camiseta et le trophée

 Crédit photos: Estelle, Manu, Michel, Yvan, et Grumlie!

6 commentaires:

  1. Sacré Romain, un CR qu'on lit comme chaque fois avec un sourire au bord des lèvres, ponctué de temps en temps par des rires francs
    Notre périple en Aragon est super bien relaté.
    Ce WE passé en votre compagnie a été pour moi un immense moment de bonheur ponctué par le "finishage" de mon Premier Ultra, j'éspère que c'est le premier d'une longue serie
    A très bientôt
    Manu

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  2. T'es pas le seul à avoir souffert de la chaleur. Je me suis fais sortir à la première barrière horaire du Grand Duc après 11h50 de course. Cuit de chez cuit le père Arthur ... :)))

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  3. Décidément tu nous fais une nouvelle recette du Grumlie rôti toute les semaines! Je te rassure il faisait aussi chaud coté french des Pyrénées.
    Récupère bien.

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  4. Après le Grumlie rôti, voici la recette du Grumlis grillé !!
    Bravo Romain, malgré tout, tu arrives à nous relater tout cela avec toujours autant d'humour !!!
    Et comme tu le dis : belle petite sortie pour travailler l'endurance-mental en vue de l'Aneto et surtout de ta petite promenade créole .
    Bonne récup.

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  5. A quelques minutes près, on a le même récit, la même galère. Mais une belle aventure sur une course superbe.
    Merci pour les traductions simultanées sur place, je suis vraiment léger en espagnol...
    Hasta luego.
    Michel

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  6. Belle aventure relatée avec humour !
    Mon récit va suivre mais tous les ingrédients de la recette ont déja été dévoilés ! ;-)
    Vivement fin juillet qu'on mijote encore un peu plus dans les sierras espagnoles.

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