20/09/2008

3 semaines se sont écoulées depuis mon abandon sur le grand raid. Je pense que je peux maintenant faire un bilan « sincère et juste ». La préparation : La préparation « course à pieds » s’est globalement bien passée. 3 séances par semaine c’est sans doute un peu juste mais bon… La préparation « montagne » était par contre beaucoup trop légère avec une seule sortie montagne lors de la Course des Pérics. Je n’ai pas pu faire d’enchaînements sur plusieurs jours. Cela aurait été bénéfique pour mieux connaître mon rythme en montée comme en descente. Le fait de ne pas avoir le moindre jour de vacances depuis fin novembre n’était pas super favorable non plus… La course : Comment accumuler un certain nombre de « boulettes » en 1 course : 1 : Partir trop vite !!! Je n’ai pourtant pas eu l’impression de partir trop vite, mais il faut croire que si… Suis resté raisonnable sur les 2 premiers kilos sur route mais cela n’a pas duré. Au 1er pointage au col de Portet (12.2k/1420d+) je passe 135 sur 159 et les 12 précédents sont à moins d’1 minute devant, le tout en 2h30. Alors que j’avais prévu au mieux un passage en 3 heures. Avec 1 passage en 2h30 on pouvait envisager une course en 15heures (J'envisageai au mieux 20 heures...)

2 : Se presser au ravitaillement !!! Pourquoi ne prendre que 4’ alors que rien ne presse? Peut être un peu d’euphorie?

3 : Ne pas être raisonnable alors qu’on attaque la 1ère partie technique du parcours ! Lors de la gentille descente vers le lac de l’Oule, un groupe se forme. Un bon plan car le rythme me convient bien. Dès que l’on arrive dans une partie technique je fais l’erreur de passer devant car je trouve que le rythme baisse. « Grâce » à cela je vais cumuler les bêtises: je stresse par moment car le balisage est « limite » dans cette partie boisée avec des chemins qui partent un peu dans tous les sens. Je force un peu trop alors que ce n’est vraiment pas nécessaire. Et surtout j’oublie de m’alimenter en solide et en liquide pendant trop longtemps. Au bout d’un moment je m’aperçois de mon erreur et je baisse de rythme pour pouvoir m’alimenter. Malheureusement rien ne passe et forcément ça va moins bien pour le coup…

4 : Pourquoi toujours se presser ? Arrivé au lac de port bielh toujours avec ½ heure d’avance sur mon tableau de marche je me pose un moment pour pouvoir m’alimenter et prendre des photos. Mais cela ne passe pas alors je repars au moment ou d’autre coureurs arrivent. Pourquoi ne pas rester un peu plus longtemps pour pouvoir profiter de l’effet groupe…

5 : Décider d’abandonner avant d’arriver au ravitaillement. Et oui arrivé à Hourquette nère ma décision est prise je vais rendre mon dossard à Tournaboup : je ne me sens pas de continuer dans ces conditions. La descente commence bien mais je sens que je ne suis pas lucide et cela se vérifie lorsque à 2 reprises je me retrouve dans des passages d’éboulis alors que le sentier est de l’autre coté de la rivière…Cela conforte ma décision. Arrivé au ravitaillement je rends mon dossard sans réfléchir et sans prendre le temps de me poser. Dommage car après 10’ d’arrêt je me sens en pleine forme et j’aurai bien continuer l’aventure au moins jusqu’à la base vie de La Mongie : 0 soucis au niveau physique après 30k 2100d+/1390d-. C’est déjà ça !!! Ce n’est que partie remise avec un peu plus d’expérience. GRP tu me reverras !!!

2 commentaires:

  1. Bien d'accord. Sauf peut-être pour les ravitaillements. Je fais ce j'ai à y faire et m'éclipse le plus rapidement possible. En gros remplissage de la poche à eau et bouillon de vermicelle. Pour des courses comme la SaintéLyon je ne m'arrête pratiquement à aucun ravitaillement. Trop de monde. C'est un moyen facile de remonter au classement.

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  2. Après c'est toujours pareil, faut savoir ce qu'on veut : faire un temps ou finir... Et si on se fixe un objectif, s'y tenir pendant la course. Moi en tous cas c'est comme ça que je fonctionne.
    Ceci dit, je pense que c'est très facile de commettre l'erreur de partir trop vite. Je pense qu'il vaut mieux être régulier et s'arrêter moins souvent et moins longtemps. Donc pour les ravito j'aurais tendance à faire comme Arthur, c'est pas le genre d'endroit où j'aime m'attarder...

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